dimanche 9 février 2020

La prédiction de Sibylle Trelawney (interview)


Gaëlle et Ophélie reprirent leur souffle. Sibylle Trelawney, au contraire de tous les précédents invités, avait refusé de quitter la tour est de Poudlard pour aller répondre à leurs questions dans les locaux de leur blog ou dans ceux du PotterTime. 
Les deux sœurs avaient alors dû prendre le RER B un jour de grève, braver la foule, puis l'Eurostar jusqu'à Londres puis de là, prendre le Poudlard Express avant de gravir les interminables marches jusqu'à la tour. 
Elles montèrent en silence l'échelle menant à la salle de Divination. Cette interview promettait d'être... surprenante. L'échelle débouchait sur une vaste salle tamisée, remplie de poufs et de fauteuils, et sentant un parfum capiteux. 
À peine Gaëlle eut-elle posé le pied dans la salle, qu'une femme couverte de châles et portant d'énormes lunettes rondes se rua vers elle. Ses yeux tournaient dans tous les sens et elle prononçait d'étranges paroles : "Ils viendront... Ils les enlèveront... Des secrets longuement enfouis seront dévoilés..." 
Tout d'un coup, elle se tut et ses yeux redevinrent dans leur état normal : "Oh, je ne vous avais pas vu entrer, mes chéries." Encore sous le choc de ce changement soudain, Ophélie bredouilla : "Pardon de vous avoir surprise... Nous allons commencer l'interview, si vous le voulez bien."




Ophélie : Que faisiez-vous avant d'être embauchée à Poudlard ?

Sibylle : J'ai longtemps cherché du travail, la plupart des gens étant trop étroits d'esprit pour percevoir mon troisième oeil. C'est malheureusement le traitement que reçoivent la plupart des voyantes: être condamnée à vivre au ban de la société en raison de ses dons...

Ophélie : Qu'en est-il de votre vie amoureuse ? Etes vous en couple ?

Sibylle :  J'ai un jour été mariée à un malotru qui voulait que je prenne son nom de famille, Highbottom, bien moins glorieux que Trelawney. Bien entendu, je l'ai quitté sur le champ !

Gaëlle :  Et comment s'est passé votre entretien d'embauche exactement ? Nous avons entendu dire qu'il s'est déroulé dans des circonstances… particulières.

Sibylle :  Oui, en effet, le terme est approprié. J'ai décroché un entretien d'embauche avec Dumbledore, lorsque je suis entrée en transe et que j'ai fait une des prédictions les plus importantes de l'histoire de la sorcellerie (sans vouloir me vanter, bien sûr).
J'ai bien senti que Dumbledore n'était pas convaincu par mes dons, et qu'il m'avait embauché plus pour me protéger qu'autre chose. Surtout à cause de ce cher collègue, Severus Rogue, Mangemort à l'époque, qui a rapporté une partie de la prophétie au Seigneur des Ténèbres.

Ophélie :  Nous avons d'ailleurs entendu dire que vous avez des ancêtres possédant votre don pour la divination, est-ce vrai ?

Sibylle : Oui je tiens mon don de troisième oeil de mon arrière-arrière-grand-mère, Cassandra Trelawney, la célèbre voyante. Je suis la première voyante de ma famille du côté de mon père depuis trois générations, ma famille maternelle étant moldue. Mes parents ont sans doute pressenti mon don pour la divination puisqu'ils m'ont appelé Sibylle, ce qui est l'appellation des voyantes de la Grèce antique.

Gaëlle :  D'ailleurs, vos capacités sont souvent remises en question. Qu'avez vous à dire pour votre défense ?

Sibylle :  Ce ne sont que des mauvaises langues, voyons ! Mes dons sont reconnus par Dumbledore lui-même ! Après, il est vrai que mes petites prédictions relèvent plus de l'observation et de l'anticipation.
Par exemple, j'avais remarqué à l'avance l'extrême nervosité de Neville Londubat lorsqu'il est entré dans ma classe pour la première fois.
J'en ai déduit qu'il serait plus prompt à casser une, voire plusieurs tasses de thé et je lui ai donc ordonné d'en prendre une bleue au lieu d'une rose.
Sinon, je laisse les gens faire le travail pour moi : lorsque j'ai prédit à cette chère Lavande Brown (très bonne élève, au fait) que ce qu'elle redoute le plus arrivera le 16 octobre, je savais qu'elle associerait n'importe quel élément proche de cette date à ma prédiction.
C'est pourquoi, à la mort de son lapin (qu'elle ne redoutait absolument pas, puisqu'il était jeune et en pleine santé), elle a cru que ma prédiction s'était réalisée.
Alors qu'en vérité, son lapin n'était pas mort de 16 octobre, mais avant. Il s'est écoulé quelques jours avant que la lettre envoyée par ses parents pour lui annoncer la nouvelle arrive à bon port.
Et oui, je ne suis pas Serdaigle pour rien, mes chéries !

Gaëlle :  Je vois. Il existe d'ailleurs une théorie qui prétend que vous avez prédit trois tomes à l'avance la mort de Dumbledore. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Sibylle :  Vous rappelez-vous de ce soir de Noël à Poudlard, où très peu d'élèves étaient restés, et où Dumbledore m'avait exceptionnellement invitée à se joindre à leur table ? Je suis entrée dans la pièce et je ne voulais pas m'asseoir, car nous allions être treize à table et que le premier qui se lèverait sera le premier à mourir.
Or, je ne le savais pas, mais treize personnes étaient déjà assises autour de la table lorsque je suis arrivée : il ne faut pas oublier Peter Pettigrow, transformé en rat dans la poche de Ron Weasley.
Dumbledore a été le premier à se lever pour m'accueillir. Il a effectivement été le premier à mourir.


Ophélie :  Et qu'êtes vous devenue après la bataille de Poudlard ?

Je me suis retrouvée à nouveau seule pour mon poste, le traître (Ndlr : Firenze) ayant réintégré son troupeau. J'ai ainsi continué à enseigner le noble art de la Divination à ceux qui le souhaitaient.  J'ai également écrit un livre que je vous conseille vivement : Mes yeux et comment voir au-delà d'eux.

Soudain, la trappe de la Tour s'ouvrit à la volée, laissant entrer cinq personnage masqués, vêtus de noir. Avant que les trois sorcières ne puissent faire un geste, deux des intrus s'approchèrent d'Ophélie et de Gaëlle, les saisirent par le bras et transplanèrent. 
Les autres s'en allèrent de la même manière, laissant seule derrière eux une Sibylle profondément choquée. 
"Des... Des Mangemorts ! Oh, par pitié, non, pas ça… "


Ophélie et Gaëlle, arrivées au Manoir des Malefoy, eurent un comité d'accueil qui ne fut pas des plus chaleureux. Au centre d'un cercle de Mangemorts les pointant de leurs baguettes magiques, deux d'entre eux les forcèrent à avancer jusqu'à une cave sombre en laquelle les deux sœurs reconnurent celle où Harry, Ron, Luna, Ollivander et Grispec furent enfermés des années auparavant.
Avant de refermer la grille, un des Mangemorts murmura entre ses dents sur un ton haineux : "Ça, c'est pour tous vos sales torchons blasphématoires."



Nous tenons à remercier le Potter Time pour cette collaboration 😃

Ophélie & Gaëlle


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Salle commune : panneau d'affichage