dimanche 19 janvier 2020

Le Carnet de Voldemort (Partie 3/3)




Voici le troisième et dernier volet de l'histoire de Voldemort ! Si vous n'avez pas lu les deux précédents volets, vous pouvez les lire ici et ici.






27 juillet 1975

Je compte mes fidèles par centaines. Mon nom est craint par tous les sorciers. 
30 ans après m'être fait refuser le poste de professeur à Poudlard, j'ai le sentiment d'avoir enfin réussi. Presque. Dumbledore est en train de constituer une petite armée et ses membres me résistent encore. Et je n'ai pas encore pris le contrôle du Ministère. 
Mais tous cela viendra bientôt. Je pourrai renverser Dumbledore et le Ministère  d'un simple mouvement de la main. Après, je me révélerai aux Moldus et je les anéantirai. Ma victoire sera alors parfaite.

31 octobre 1981

Ce petit être, minuscule, que je dominais de son ombre. Lui, ce petit garçon, ce nouveau né, cette poussière, ce microbe, que j'étais censé marquer comme mon égal et qui détenait soi-disant le pouvoir de me vaincre. 
Me vaincre, moi, Lord Voldemort, le plus puissant mage noir de tous les temps.
Moi, le redoutable Seigneur des ténèbres, dont le nom était craint de tous les sorciers.
Moi, j'ai été vaincu par cette demi-portion, qui ne savait à peine parler. Et qui ne possédait peut-être même pas de pouvoirs magiques.
Une honte. Comment est-ce que les gens peuvent croire des choses pareilles ?
Ce fut ma dernière pensée, avant que je ne lève ma baguette, prononce cette sentence de mort et parte en fumée.

La douleur était insupportable.
Et l'humiliation, encore plus.
Jamais je ne m'étais senti aussi faible, aussi diminué, aussi dénué de pouvoirs.
Je n'avais jamais autant ressenti le contact fantôme, immatériel du métal froid des Horcruxes contre mon esprit, jamais échoué à une telle échelle dans mes projets.
Je m'étais laissé avoir par un bébé. 
Un bébé !
Je n'oserais jamais me montrer à mes fidèles. Pas après une telle blessure.
Mon honneur était bafoué, je n'avais désormais plus aucun poids dans la balance.
Il fallait que je l'accepte, pour pouvoir renaître de mes cendres.

Mais une telle procédure allait prendre du temps. 
Beaucoup de temps.


22 juin 1991

Presque dix ans. 
Dix ans que je m'apitoyais sur mon sort.
Dix ans à ramper misérablement sur le sol boueux, dix ans à me chercher des excuses, dix ans à réparer mon orgueil blessé.
Dix ans, c'était bien trop long. Et pourtant tellement court…
En tout cas, dix ans étaient largement suffisants. Fini les pleurnicheries, il est temps d'agir.
Pendant ces dix ans, j'ai appris beaucoup de choses. Des choses très utiles. J'ai appris de mes erreurs. J'ai appris à les assumer.
Il est temps. Temps de relever mon armée, d'écraser ce petit moucheron d'Harry Potter. C'est pourquoi j'aurai besoin d'un serviteur à Poudlard.
Et je crois en avoir trouvé un.

23 juin 1991

- Rappelle-toi. La pierre philosophale est ta priorité. Ne tue surtout pas l'enfant, mais tu peux essayer d'éliminer le deuxième, par mesure de sécurité. Aucun échec ne sera toléré.

- Oui, maître, sussura révérencieusement Quirrell. À vos ordres, Maître…

24 juin 1995

Aujourd'hui je vais renaître.
Aujourd'hui je vais retrouver ma puissance.
Aujourd'hui je vais me venger.
Dans à peine quelques heures, il viendra à moi. Il aidera, malgré lui, à accomplir le rituel. Je prendrai enfin un corps, après quinze ans passés sous la forme d'un moins que rien. Puis je rapellerai mes fidèles. Et je pourrai conquérir les moldus. 
Dans à peine quelques heures, je redeviendrai le Seigneur des Ténèbres.

2 mai 1998

Il est le maître. Il est le maitre de la baguette.
J'ai été trompé. J'ai perdu. Encore. Mais cette fois-ci pour toujours.
Mû par un puissant instinct de survie, je lance "AVADA KEDAVRA" tandis qu'il crie "EXPELLIARMUS". Comme dans un rêve, ma baguette m'échappe des mains. Puis il la rattrape au vol. Puis mon propre sort se retourne contre moi.
Je le sens m'atteindre. Je me fige. Je suis mort. Définitivement. 


Ophélie et Gaëlle

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